Comment choisir l’huile essentielle pour votre animal ?

« Prévenir vaut mieux que guérir » dit l’adage. Cela s’applique aussi à l’huile essentielle pour notre animal que nous utiliserons. A cet effet, pour nos petits compagnons à quatre pattes, la chose primordiale est de déterminer les huiles essentielles qu’ils aiment et les huiles essentielles qui les incommodent.

chatCes dernières peuvent exciter leur système nerveux, les rendant parfois presque « fous » : pupilles qui se dilatent, courir au point de vouloir grimper au mur, se cacher, fuir, éternuer… tous ces signes sont à observer pendant la mise au point de la sélection des huiles essentielles. N’oubliez surtout pas que les huiles essentielles sont des concentrés de molécules aromatiques, que l’odorat d’un chien ou d’un chat est plusieurs fois supérieur au nôtre, et qu’en plus, les huiles essentielles sont directement reliées au système limbique, cerveau où s’emmagasine la mémoire de nos émotions. Nos petits compagnons ont, eux aussi, emmagasiné des souvenirs agréables ou désagréables qui peuvent être réveillés en une fraction de seconde entraînant toutes sortes de réactions.

Comment faire ?

Il vaut donc mieux suivre l’adage et commencer à faire la sélection de l’huile essentielle pour notre animal tant qu’ils sont en bonne santé. Pour cela, rien de plus simple, constituez leur carte géographique des odeurs en prenant une feuille de papier que vous divisez en trois colonnes et de quoi noter.

Mettez sur vous quelques gouttes d’huiles essentielles, sur le bas de votre pantalon dans un premier temps, puis dans un deuxième temps sur vos mains. Attendez quelques minutes pour que les notes de tête n’agressent pas trop vite l’odorat hypersensible du petit compagnon et approchez-vous naturellement de lui, comme d’habitude, en observant sa réaction :

  • Reste-t-il indifférent (colonne un) = huile neutre ;
  • Vient-il vous lécher la main (colonne deux) = OUI il aime ;
  • Observez-vous une réaction désagréable comme décrite ci-dessus (colonne trois) = S’ABSTENIR

Au fur et à mesure des jours et des semaines, notez sur la feuille, dans une des trois colonnes, le nom des huiles essentielles testées. Ainsi, vous établirez une liste des huiles essentielles avec lesquelles un(e) vétérinaire aromathérapeute qualifié(e) pourra constituer une synergie qui sera en accord avec l’odorat de votre animal et la pathologie à traiter. Votre vétérinaire, s’il est ouvert, peut aussi demander conseil à un(e) aromathérapeute qualifié(e). L’alliance des compétences est le meilleur chemin pour la guérison efficace de votre petit compagnon. L’association des différences de compétences sont toujours un plus.

Certaines huiles essentielles sont dermocaustiques, neurotoxiques, hépatotoxiques… Donc, prudence, ne jouez pas à Merlin l’Enchanteur, il en va de la vie de vos petits compagnons.

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2 Commentaires

  1. Grignard

    Je ne suis pas du tout d’accord avec cet article du moins au sujet des chats (et des oiseaux).Voici pq:
    Il manque un enzime au chat qui permet de détruire certaines molécules ce qui entraîne le stockage de ces dernières et l’empoisonnement de l’animal.
    C’est la raison principale pour laquelle il ne faut pas faire de l’auto-médication avec un chat.
    Le principe s’applique aussi aux HE: plus de 2 gouttes de certaines d’entre elles par AN pourraient causer une intoxication allant jusqu’à entrainer la mort du félin!
    Je sais aussi qu’il ne faut pas employer d’HE qd on a un perroquet…
    Je ne suis pas véto ms ces réflexions sont le fruit de mes nombreuses lectures de publications vétérinaires spécialisées.
    Bonne journée et n’oubliez pas d’être prudent.

    Réponse
    • Marie-France

      Bonjour Nathalie,
      Je vous remercie de votre remarque à laquelle je vais apporter de nombreuses précisions :

      – L’article ne parle nullement d’auto-médication.

      – L’article tente tout d’abord d’expliquer comment sélectionner à titre préventif les huiles essentielles que l’animal préfère pour ne pas en cas de crise devoir mal choisir. En effet, si le vétérinaire a besoin d’une huile essentielle antibactérienne par exemple, il aura le choix entre les alcools C10 et les alcools C9 (phénols) voir les aldéhydes aromatiques. Si un alcool C10 suffit, lequel prendre ? Lequel risquera le moins de déranger l’animal, dont vous savez surement que l’odorat est nettement plus développé que le nôtre, et surtout plus réactif. Il y en a plusieurs de très intéressantes, du tea tree à large spectre d’action, au thym à linalol en passant par le géranium, …. Une chance sur x de bien choisir. Donc, autant avoir la liste des odeurs aimées pour que le chat ou le chien ou le cheval, … puisse permettre au vétérinaire de faire un choix judicieux sans perturber le système nerveux de l’animal. Ceci est basé sur mon expérience personnelle en la matière sur chats et sur chiens dont je me suis personnellement occupée.

      – Concernant l’enzyme dont vous parlez, le foie du chat, et d’autres rongeurs d’ailleurs comme les souris, les rats, … n’ont pas l’enzyme pour prendre par voie interne les huiles essentielles à phénols. Ils ne pourront les dégrader, donc grave risque d’empoisonnement, comme vous mentionnez. Personnellement, je préfère de loin l’homéopathie pour l’animal dans de nombreuses pathologies, car l’odorat de l’animal n’est pas mis en jeu et c’est plus doux.

      – Concernant l’auto-médication, je suis la première à être de votre avis, ce pourquoi j’enseigne depuis plus de 23 ans des cours pour mettre en garde les personnes de l’importance d’avoir une base minimum de connaissances concernant notamment la chimie des huiles essentielles. Votre avis rejoint totalement le mien.

      – Beaucoup de publications existent, mais il faut faire le tri, croyez-moi.

      – Concernant les oiseaux, je ne peux parler que des canaris, nettement plus petits que les perroquets, ils sont toujours restés vivants lorsque je branchais les diffuseurs, et continuaient à chanter. Là, encore faut bien choisir l’huile essentielle, et le temps de diffusion.

      Je tiens à vous remercier pour votre réaction qui m’a permis d’ajouter ces précisions, me le permettant après plus de décennies de pratique et d’enseignement.
      Au plaisir de vous compter un jour parmi mes stagiaires tant en aromathérapie qu’en communication animale.
      Bien amicalement,
      MFP

      Réponse

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