J’ai lu un texte d’une psychologue qui porte inévitablement à réflexion sur notre évolution. Je vous le livre ici dans sa plus grande partie.
L’homme et l’évolution
Texte d’Ennea Tess Griffith, formatrice en Psychologie essentielle.
La Psychologie Essentielle, qu’est-ce que c’est ?
Elle vise un approfondissement de la connaissance de soi, des autres, et du monde. Adaptée à la conscience de notre époque, elle se veut aussi un point d’unité entre la sagesse de traditions plurimillénaires et la modernité de l’Occident. Elle se propose d’étudier tout ce qui a trait à la conscience humaine, ainsi qu’aux responsabilités de l’homme vis-à-vis de lui-même, des autres, et du monde. Elle permet également de situer le destin humain dans l’ensemble de l’évolution de l’univers.
« Toutes les classes d’êtres sont liées de façon indissociable »
L’homme et l’évolution : le rôle des espèces animales
Chaque espèce animale porte en elle une qualité, une faculté, une caractéristique, que l’homme aussi porte en lui mais comme un défaut, puisque cette « qualité » ne devrait pas caractériser l’humain. En effet, comme ce défaut vit dans l’espèce animale, il se manifeste peu (ou devrait se manifester peu) dans la psychologie humaine.
Nous allons découvrir en réalité que les « qualités » qui caractérisent les différentes espèces animales correspondent en l’être humain aux diverses émotions négatives : la peur de la souris, l’orgueil du coq sur son tas de fumier, la malice du singe, la vanité du paon, la férocité du tigre, etc.
Ainsi donc, l’une des caractéristiques du tigre est la férocité. Au moment de leur évolution, les êtres humains ont été semblables aux tigres dans leur férocité, puis l’espèce humaine a évolué et cette caractéristique est devenue animale : la férocité est devenue tigre, l’espèce tigre a incarné la férocité dont l’être humain, par là, se débarrassait. C’est ainsi que se sont créées les espèces animales, chaque espèce incarnant particulièrement une qualité ou un défaut spécifique, et c’est grâce à ce processus que l’humanité a pu, à travers le temps, se libérer progressivement de caractéristiques non humaines mais véritablement animales.
Autrement dit, on peut considérer que le tigre a permis à l’humanité d’évoluer vers un degré, en la débarrassant de la férocité, et qu’il en est ainsi pour toutes les espèces animales, l’idée de l’évolution étant que l’être humain doit finir par se libérer totalement de ce qui est animal en lui, pour arriver à une sorte de perfection « divine », ou atteindre un jour un nouvel état de conscience, dont on dit qu’il est celui des êtres « supérieurs ».
Que se passe-t-il quand l’être humain décime une espèce animale ?
Les caractéristiques dont cette dernière est porteuse ne peuvent plus s’incarner. Ne pouvant plus s’incarner de manière juste dans l’espèce animale adéquate, il faut, selon la loi du maintien réciproque, qu’elles trouvent une autre possibilité d’incarnation, et ce sera dans la classe d’êtres la plus proche du monde animal, c’est-à-dire l’être humain.
Les caractéristiques animales redeviennent les défauts de l’humanité, l’être humain redevient de plus en plus animal, ou pire : bestial.
C’est un processus auquel nous assistons déjà aujourd’hui : la suppression de nombreuses espèces animales a pour conséquence la dégénérescence de toute une partie de l’humanité. Dégénérescence émotionnelle : férocité, violence, agressivité, peur…
« L’être humain doit se libérer de ce qui est animal en lui »
Nous devons comprendre notre dette envers le monde animal, qui prend sur lui tous les défauts de la nature humaine. Nous devons comprendre la nécessité pour nous – pour la survie de notre espèce dans une perspective cosmique – de respecter les diverses espèces, car nous savons maintenant qu’en elles est incarné ce qui ferait de nous des êtres incapables d’évolution.
Si nous supprimons le monde animal, l’évolution ne se fera plus réellement.
Chez un fauve, la férocité est évidemment d’une autre nature que chez l’être humain. Elle n’est pas gratuite, il en a besoin pour se nourrir, elle fait partie de ses instincts, de sa nature animale. Justement, la nature humaine ne se doit-elle pas d’être différente… ? C’est pourquoi, chez l’animal, on ne peut pas parler de défaut, ni porter de jugement d’ordre moral. Une forme de férocité est nécessaire chez les fauves parce qu’elle leur permet de survivre alors qu’elle est, ou du moins elle devrait être, complètement inutile chez l’homme. Ce qui est un bien chez le tigre devient un mal chez l’homme, le mal étant un bien qui n’est pas à sa place.
Tout cela fait réfléchir, non ? … Salut et à la prochaine.
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