Où se trouvaient mes mains avant l’ordi ?
Avant l’ordi, en soirée, nous étions tous installés sur le canapé à regarder la télé, à lire, ou à jouer à un jeu de société. Puis, la petite boîte noire, dont parlait déjà Nostradamus, a fait son apparition insidieuse dans presque tous les foyers. Nous allions y déposer nos mains …
Désormais, nos mains ont de nouveaux maîtres : l’ordi, le smartphone, le GSM, la tablette (boîtes noires de toutes les dimensions). Je devrais plutôt parler de dévotion, hé oui ! Un nouveau gourou s’est introduit dans notre milieu non seulement professionnel, mais aussi familial.
Nos mains ne se rendent pas compte qu’elles sont totalement prises en otage. Nous nous punissons ainsi les uns les autres, nos doigts sont là ailleurs que sur les membres de la famille. L’attention lui étant exclusivement réservée, fini les massages des pieds des enfants, fini les caresses au chien ou au chat, fini les accolades entre amoureux. Nos yeux ne voient plus que lui !
Faites le calcul, à la maison, du temps que vous consacrez à câliner et du temps que vous consacrez à l’ordi ? Il est vite fait, non ! On pourrait en déduire que nous sommes tombés dans un piège nommé « addiction ».
Et maintenant, comment faire ?
Je pense qu’il est toujours possible, une fois que l’on se rend compte dans quoi on est embarqué, de faire marche arrière, de trouver un bon compromis. Et pour cela, rien de tel que les petites pauses « câlins, câlines ». Pour vous mettre dans cette énergie d’échange de cœur à cœur, véritable source de jouvence, je vous invite à suivre une formation de massage à deux. Vous y découvrirez qu’il y a autant de plaisir à donner qu’à recevoir. Vous installerez une nouvelle manière de communiquer entre vous, dans le non verbal. Le corps se recharge, les yeux se relaxent, les mains se relâchent. Voir mes articles sur les massages.
Comme le « aimez-vous les uns les autres » n’a pas vraiment fonctionné, essayons le « massez-vous les uns les autres ». Si on instaurait le massage dès l’école primaire, il n’y aurait plus de bagarre dans la cour de récréation. Si on se massait entre voisins, il n’y aurait plus de guerre, tout simplement. Car après avoir massé quelqu’un, on n’a jamais envie de se battre avec: une relation de paix s’est installée. On a restauré l’attention à l’autre.
Toutes celles qui viendront accompagnées de leur conjoint à un de mes cours de massage se verront offrir la place du conjoint. Cela autant pour les cours de 2 à 3 heures que pour les cours de trois jours. Toutes les informations sur mes cours de massage se trouvent dans la rubrique Formations.
Le sujet de cet article a vu le jour grâce à mon petit chien. C’est lui qui m’a réellement interpellée sur la question. Régulièrement, lorsque je suis l’ordi, deux petites pattes viennent m’arracher les mains de l’ordi pour les mettre sur lui, il revendique la pause « caresses ». Il est là pour me rappeler qu’il y a à côté de moi un petit cœur qui attend un peu d’attention, et qu’il est temps que l’ordi arrête de me monopoliser ! Nos animaux de compagnie ont besoin de notre affection, de notre toucher surtout. Les échanges d’affection c’est ce qu’il y a de meilleur !
Bonjour Marie-France,
Depuis la naissance de notre fille, mon compagnon et moi avons arrêté de regarder la télévision, d’abord par manque de temps. nous avons rapidement apprécié ces soirées calmes où la lecture et les jeux en famille remplacent l’abrutissement devant le divertissement ou l’urgence devant le scoop. Tant et si bien que nous avons résilié l’abonnement, sans regret. Nous sommes beaucoup moins stressés par les journaux télévisés, et prenons le temps d’accéder aux nouvelles par des médias qui « réfléchissent » l’information avant de la diffuser et prennent d’autres points de vue. Écouter de la musique, lire un livre, colorier, échanger ses impressions de la journee, participer à une activité sociale ou culturelle, voir le temps s’écouler calmement ou jouer dans le jardin comme des fous selon l’envie, voici quelques idées de soirée bien plus enrichissantes que le visionnage d’écrans. S’en déconnecter permet aussi le recul indispensable au sens critique, nécessaire base de la (re)prise de notre vie en mains. Pas toujours besoin de changer le monde chaque matin, mais l’éveil des consciences commence chez soi. Merci de nous le rappeler Marie-France!
Ma chère Laurence,
Quel bonheur de lire ton commentaire et d’y voir que toute la famille a pris les bonnes habitudes mettant l’humain au centre de tout.
J’espère que nombreux seront les lecteurs qui verront dans ton commentaire que le bon sens et le discernement l’emportent sur l’abrutissement et l’asservissement.
Si toutes les familles prennent exemple sur ton modèle familial, demain, sera un monde meilleur, une société plus humaine, plus éveillée comme tu dis.
Encore merci pour ce bel exemple.
MFP
Bonjour Marie-France,
Que de beaux articles postés et de bons conseils donnés. Difficile effectivement de lutter contre les addictions de nos jeunes et de nos compagnons. Je pense que la société actuelle n’aide pas non plus Il faut revenir aux valeurs familiales et sentimentales, c’est important. Le problème c’est que le changement doit venir de la personne. L’entourage souffre c’est clair, mais il y a maintenant des services qui aident les personnes souffrant d’addiction(s). Comment les décider à se faire aider ? Il faut qu’ils prennent conscience… mais n’est-ce pas aussi une façon de fuir le monde actuel, les infos, … Restons confiants et positifs et le monde changera par la conscience collective des humains. Je continue à le croire. Je t’embrasse
Bonjour Catherine,
Je pense que tu as mentionné quelque chose d’important : l’absence des valeurs familiales et sentimentales.
Apparemment, lorsqu’elles sont moins présentes, voir absentes, le remède de compensation à notre époque pourrait bien être les écrans, quel qu’en soit la taille.
Ce manque d’intérêt est quelque part un manque de stimulation que le cerveau va devoir compenser.
Une grande remise en question de nos priorités, de nos valeurs.
Merci pour cette belle réflexion.
Je t’embrasse,
MFP
Bonjour Marie-France,
Ton texte m’interpelle beaucoup, car je suis confrontée à cette difficulté au quotidien. Je ne suis pas du tout accro aux écrans, mais bien mon homme et mon fils… Et cela m’ennuie plus de la part du grand que du petit ! Le petit est en fait un ado, et je sais que les écrans font partie de leur vie actuelle; j’ai appris à lâcher prise sinon nous nous bouffions le nez en continu, et bonjour l’ambiance à la maison. Malgré cela, je reste vigilante : dépôt de toutes les « machines » sur le plan de travail de la cuisine le soir avant d’aller dormir, idem en journée pendant les examens, non accès à facebook avant 14 ou 15 ans, … Mais que le « grand », mon homme donc, préfère zoner sur facebook ou sur des sites de vente de vêtements de sport, au lieu de passer sa soirée avec moi, ça me va encore moins ! Et quand je le lui fais remarquer, il me donne entièrement raison… mais il recommence… Une idée a germé pendant la lecture de ton article : je vais lui demander de comptabiliser le temps qu’il passe devant son ordi et le temps qu’il passe avec moi, et de me donner le résultat de son observation sur papier. Je ne veux pas devenir harcelante, je voudrais que son franc tombe et que cela vienne de lui…
Belle journée 🙂
Anne
Bonjour Anne,
Beaucoup ne sont pas conscients qu’ils ont une addiction pour le virtuel. Aux Etats-Unis, c’est considéré comme une maladie causant beaucoup de ravages familiaux.
Un ou plusieurs membres de la famille devenant esclave de la machine.
En prendre conscience, c’est déjà la voie de la guérison. Il serait intéressant, effectivement que ton compagnon comptabilise les heures passées sur l’ordi et les heures passées avec toi, en dehors des repas bien sûr. Peut-être cela lui permettra t-il de se rendre compte qu’il s’éloigne de la vie pour la machine ? Je pense qu’il faut repenser les moments du « Ensemble » par rapport aux moments « Machine », faire un timming, où chacun y trouvera son compte pour éviter la frustration. L’addiction est surnoise ici, on ne s’en rend pas compte, c’est une drogue virtuelle qui enchaîne le cerveau.
Je pense que tu vas trouver la solution, une priorité pour l’Ensemble et une minorité pour la Machine.
Je t’embrasse et je te remercie pour ce partage.
MFP
L’informatique fait partie de nos vies. Nous devons reconnaître qu’il facilite certaines tâches. Mais dans une société, où la communication est si performante, je constate qu’il y a de plus en plus de personnes seules et déprimées! Pour ma part, je n’utilise pas beaucoup l’ordinateur pour mes loisirs : je préfère un bon livre, un film ou un repas entre amis. Mes enfants sont, eux, très connectés. N’est-ce pas refuser la vie réelle ? Moi je pense que oui. C’est rassurant de pouvoir vivre à distance sans contact direct et d’avoir plein d’amis virtuels… Je les encourage souvent à sortir, faire du sport, rencontrer des amis…Je les informe sur les dangers que représentent l’utilisation déviée des réseaux sociaux. C’est un sujet très complexe.
Chère Annick,
Merci pour ton commentaire plein de bon sens.
Avoir un ami virtuel ne remplacera jamais un regard chargé d’amitié qui se pose sur nous, la chaleur d’une accolade et du bisou d’un bonjour, tous les moments de la vie que l’on peut partager dans la simplicité dans l’échange d’être à être dans la complétude.
Bien amicalement,
MFP
Avant l’ordi, les soirées était consacrées aux joies et aux plaisirs de la famille. Mais comme de nos jours tout évolue ( en bien ou en mal)plus rien ne se fait sans l’aide de ce précieux outil qu’est l’informatique. En effet, même pour les choses les plus usuelles nous ne pouvons ignorer cet instrument du 21 ème siècle. Que nous soyons dans les magasins, dans nos entreprises, ou autre , tout est informatisé. Nous ne pouvons même plus recevoir nos salaires sans passer par ce système et quand nous devons payer un achat ou une facture, c’est encore par l’ordi que nous devons le faire. Nos époques changent et nous avons l’obligation de nous y adapter sous peine de rester à la traine. Ce qu’il y a , c’est qu’il faut un juste milieu et savoir séparer certaines choses. En effet il faut savoir mettre les priorités et respecter tout les moments d’une journée.
Bonjour Anna,
Je vois que tu as fait une très bonne synthèse de cet article, merci.
C’est un bon complément d’information que ta vision détaillée avec tes propres mots.
Et comme tu dis, il faut savoir faire le juste milieu, car il ne doit pas monopoliser notre temps.
Notre temps, c’est notre vie.
Merci pour ce beau partage.
MFP