Bourreau-Victime, tous deux complices !
Depuis plusieurs années, je suis observatrice de tout ce qui se passe en moi, mais également autour de moi. En regardant comment les autres agissent, je me pose des questions, et j’en suis arrivée à constater que tout le monde ou presque est concerné par un même schéma, celui de « bourreau-victime ».
Deux petites histoires…
Je vais vous raconter 2 témoignages qui m’ont vraiment fait réfléchir sur ce sujet, et qui m’ont permis de tirer des conclusions, mais aussi des leçons.
La première histoire concerne une de mes clientes qui s’est présentée à moi comme étant victime de violence, tant dans son enfance que dans son couple. Elle avait fini par quitter son bourreau, mais elle ne lui avait jamais pardonné, ce qu’en fait, elle avait autorisé …..
Là, elle avait mis en route le processus dont nous parlons aujourd’hui. Quelques années plus tard, j’ai recroisé cette cliente et j’ai compris que, sans s’en rendre compte, elle était devenue elle-même le bourreau d’un autre ; elle reproduisait ce qu’on lui avait fait subir !
La seconde histoire, je l’ai observée lorsque je donne cours, parmi certains groupes. Les personnes qui ont tendance à se présenter comme des victimes, ont bien souvent un besoin énorme d’attirer l’attention sur elles. Pour y arriver, c’est toujours en monopolisant l’attention de tous, elles doivent être le centre d’intérêt. En fait, elles arrivent à détourner l’attention des autres personnes, elles deviennent à leur tour manipulatrices ! Ce ne sont en fait que des manifestations de non compréhension de leur situation.
Le schéma bourreau-victime, c’est quoi ?
Il s’agit d’un schéma qui a probableemnt déjà pris naissance dans d’autres vies, celles de nos ancêtres notamment, et qui continue à nous gouverner, tant qu’on ne s’en rend pas compte.
Dans le cas de ces deux histoires, ces personnes n’ont pas réussi à pardonner à leur bourreau. Elles n’ont pas pris conscience qu’en fait, Elles sont à la fois et/ou tour à tour la victime et le bourreau. Ce n’est pas le fait de quitter notre propre bourreau qui va nous en libérer (même s’il vient à décéder), mais bien de prendre conscience que nous portons chacun en nous les deux rôles.
Quand on parvient à observer notre vie, notre vécu, et à quel moment on a pu être victime ou bourreau, le chemin vers la guérison commence. Dans nos sociétés occidentales, nous sommes quasi tous inscrits dans ce schéma, et cela engendre notre soumission à l’autorité extérieure. Et cela uniquement parce que nous n’avons pas trouvé la paix et l’autorité intérieures.
La planète Terre, une planète de transformation, une planète miroir
La planète Terre est celle de l’évolution et de la transformation. Il est donc important de se rendre compte de notre chance d’avoir en nous toutes les conditions requises pour pouvoir évoluer.
Toutefois, cette planète est aussi le miroir de nous-mêmes. Quand on se trouve face à d’autres personnes, en fonction de ce que l’on pense d’eux, on peut analyser ce qu’il se passe en nous-mêmes.
Dans un environnement agréable et respectueux, je vais me sentir bien à l’intérieur. Si au contraire, j’ai autour de moi des personnes négatives (alimentant le sentiment de victime), cela se reflète sur moi et j’aurai tendance à me sentir mal.
Mais d’où viennent ces schémas ?
Il provient de nos ancêtres. Tant que personne n’a compris la leçon, le karma nous fait revivre les choses jusqu’à ce qu’on les comprenne. Si je parviens à me rendre compte qu’au final, celui qui a le plus mauvais rôle est le bourreau, alors je peux enfin avancer. En devenant adulte, je peux apprendre à pardonner mon bourreau, et même à le remercier de m’avoir permis de prendre conscience de ce schéma. Parfois, l’enfant ne peut pas pardonner, mais la personne adulte peut avoir de la compassion pour son bourreau et accorder ce pardon.
La première étape est de consoler l’enfant intérieur et par la suite, l’adulte apprend à comprendre ce schéma bourreau-victime et peut ensuite transformer cette peur en un sentiment positif. « Je te comprends. N’étant pas sorti de ce schéma, tu n’as pas pu faire autrement, mais grâce à toi, grâce au lien de non-amour, nous avons la possibilité de panser les blessures avec de l’amour. »
Outre nos ancêtres, il faut se dire que ce schéma de domination-soumission est partout dans notre société, et ce depuis la petite enfance. Cela commence par les parents, qui inculquent très vite le sentiment de privation (« Si tu ne fais pas ça, tu n’auras pas ça »), ça continue à l’école (« Si tu ne travailles pas, tu auras des mauvais points et tu seras montré du doigt »), dans la religion (« Si tu n’agis pas bien, tu n’iras pas au Paradis »), ou encore dans le travail (« Si tu ne finis pas cela à temps, tu seras au chômage. »)… Tout cela engendre un sentiment de peur, déjà ressenti par l’enfant dans le ventre de sa mère quand cette dernière était tracassée. Plus ces sentiments de punitions sont inculqués jeunes, plus l’empreinte sera profonde. L’enfant garde cette emprunte pour le reste de sa vie… s’il ne fait pas de travail sur lui lorsqu’il est adulte.
Et si la joie effaçait la peur ?
La peur est le grand outil des manipulateurs. Dès que la peur est utilisée, c’est qu’il y a un esprit de domination derrière. En nous faisant peur, les autorités créent une société d’esclavage, mais tout n’est pas perdu.
Hé oui, si on cesse de se présenter comme des victimes soumises, si on réfléchit avec notre sens critique, on pourra aller vers une société plus juste et plus équitable. Les enfants qui ont eu la chance d’être élevés dans la réflexion, dans la liberté, et avec beaucoup d’amour et de respect, deviennent des adultes équilibrés avec un « open mind » très présent. Ils osent réagir, prendre de sages décisions et se remettre tout le temps en question.
Ce sont ces personnes qui vont exprimer des réalités différentes pour ouvrir à la réflexion et non plus à l’obéissance. Ils vont remplacer la peur et la culpabilité par la joie et le bonheur. La différence est autorisée, la table ronde est ainsi créée.
Il faut aller plus loin que soi et sa petite famille proche, car l’humanité est elle aussi une grande famille, la vraie famille. Pas à pas, je vous invite à faire le vide en vous, à vous centrer sur votre respiration, et à écouter vos corps (physique, subtil…). Une fois que vous ressentez de la joie, que vous commencez à sourire, vous avez fait le premier pas …. vers vous pour vous conduire vers les autres.
Pour aller dans ce sens, je vous encourage vivement à faire la méditation du sourire intérieur ou encore l’ho’oponopono, qui vous aideront à sortir du schéma « bourreau-victime » pour le remplacer par « respect et collaboration ».
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